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marcel monnier  : surf riding at hilo, 1885 

Marcel Monnier :  Surf Riding at Hilo, 1885.

 Extracts from:
Monnier, Marcel:
Un printemps sur le Pacifique : Iles Hawaï
E. Plon, Nourrit et Cie, Paris, 1885.

Internet Archive

http://archive.org/details/unprintempssurle00monn

Introduction.
Monnier, Marcel (1853-1918)
Noted by Hervé Manificat article in The Surfer's Journal (French edition) 2012?

English Translation
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Hilo is the capital of Hawaii, the home of a governor and a sheriff.
In fact, it is a
 
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hamlet in the jungle, at the meeting point of two paths, one rising from the sea to the forest, the other winding along the coast. There should not seek avenues tarmac, the residencies sumptuous, the movement, the sound of Honolulu; never vehicle has rolled in two streets just leveled, lined with hedges invasive nents, we can move the island on horseback or litter.
Foreigners, few still  remain largely in their plantations  several miles from the village, so the houses  worthy of the name they are very rare.
Almost all dwellings hidden under the date palms, the palms and bamboos, is at the edge of the river or near the sea, are straw huts or boughs whose owners, in-

children of the country, are content with little, live daily happy, carefree, like fish sound in water.
The comparison is even more just as it applies to an amphibious people; all these people going to a good half bath their existence, they swim and dive without have never learned, instinctively, from the age most tender their favorite game is to sport foot waterfalls, or to receive the shock of the blade.
The Wailuku River after a course of more turbulent passes a final level and pre-dashes into the ocean at the bottom of a deep cove.

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On all sides the rocks overlooking, and the  both sides, large trees laden with plants parasites bow on the abyss from which rises a fresh breath during the hottest hours of the day.
There, from morning to evening, children, youth and girls, take their antics.
A narrow platform form which can be accessed by crawling on rugo- universities of the wet wall, is the appointment of intrepid divers.
They settled there with provisions for the day, calabashes poï and flowers.
They rest there between two swimming.
At times we see rise in number five or six, decked with garlands, their long fluttering on the colorful shirt, haiand to be placed in one row at the edge of the preprecipice.
Then, with a loud cry, they soar by holding hands, only to reappear in the
Similarly, laughing, blinded, crown through falling on the shoulders, calling their companions who were sitting thirty feet higher on the grassy terrace, chest forward, legs dangling, watching.
 
Men are fond of another exercise which requires uncommon strength and flexibility.
Equipped with a solid board, six-foot  long by two wide, very smooth and carefully oiled, especially for such

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sports, they enter the sea at the time of surf, driving before them their piece of wood to a distance of half a mile, then beginning to swim, they lie flat on the board and suddenly, as if moved by a spring,stand up, arms extended, balanced, sometimes removed on the waves, sometimes slipperying in the palm of the blade.
The flood them back to the beach at the speed of a galloping horse.
They have clothing for all the malo-lam beautiful cloth tied around his waist, their flesh streaming take sun glints of gold, the
board that supports disappears beneath the foam, and it is a strange sight to see these men supported on the water by an invisible power.

Original French
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Hilo est la capitale d'Hawaï, la résidence d'un
gouverneur et d'un shérif. En fait, c'est un

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hameau dans la jungle, au point de rencontre de

deux sentiers, l'un montant de la mer à la forêt,
l'autre serpentant le long de la côte. Il n'y faudrait
pas chercher les avenues macadamisées, les rési-
dences somptueuses, le mouvement, le bruit d'Ho-
nololu; jamais véhicule n'a roulé dans les deux
rues à peine nivelées, bordées de haies envahis-
santes ; on ne peut circuler dans l'île qu'à cheval
ou en litière. Les étrangers, peu nombreux encore,
demeurent pour la plupart dans leurs plantations
à plusieurs milles du village ; aussi les maisons
dignes de ce nom sont-elles fort rares. Presque
toutes les habitations cachées sous les dattiers, les
palmiers et les bambous, soit au bord de la rivière
ou près de la mer, sont des cases de paille ou de
branches entrelacées dont les propriétaires, en-
fants du pays, se contentent de peu, vivent au
jour le jour, sans souci, heureux comme des pois-
sons dans l'eau. La comparaison est d'autant plus
juste qu'elle s'applique à un peuple amphibie;
tous ces gens-là passant au bain une bonne moitié
de leur existence; ils nagent et plongent sans
avoir jamais appris, d'instinct; dés l'âge le plus
tendre, leur jeu favori consiste à folâtrer au pied
des cascades, ou à recevoir le choc de la lame.
La rivière Waïluku, après un cours des plus
turbulents, franchit un dernier palier et se pré-
cipite dans l'Océan, au fond d'une anse profonde.
 
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De toutes parts, les rochers surplombent, et, des
deux rives, les grands arbres chargés de plantes
parasites s'inclinent sur l'abîme d'où monte un
souffle frais aux heures les plus chaudes du jour.
Là, du matin au soir, des enfants, des jeunes
filles, prennent leurs ébats. Une étroite plate-
forme où l'on accède en rampant sur les rugo-
sités de la paroi humide, est le rendez-vous des
plongeuses intrépides. Elles s'y installent avec
des provisions pour la journée, les calebasses de
poï et des fleurs. Elles s'y reposent entre deux
baignades.
Par moments, on les voit se lever au nombre
de cinq ou six, parées de guirlandes, leurs longs
cheveux flottant au vent sur la chemise bariolée,
et venir se placer sur un rang au bord du pré-
cipice. Puis, jetant un grand cri, elles s'élancent
en se tenant par la main, pour reparaître dans le
même ordre, rieuses, aveuglées, la couronne de
travers tombant sur les épaules, appelant leurs
compagnes qui, assises trente pieds plus haut
sur la terrasse gazonnée, le buste en avant, les
jambes pendantes, les observent.
 
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Les hommes affectionnent un autre exercice, lequel exige une force et une souplesse peu communes. Munis d'une planche solide de six pieds de long sur deux de large, très-lisse et soigneusement huilée, spécialement destinée à ce genre

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de sport, ils entrent dans la mer au moment du ressac, poussant devant eux leur pièce de bois jusqu'à une distance d'un demi-mille; puis, cessant de nager, ils s'allongent à plat ventre sur la planche et, soudain, comme mus par un ressort, se dressent debout, les bras étendus, en équilibre, tantôt enlevés sur la crête des vagues, tantôt glissant dans le creux de la lame.
Le flot les ramène vers la plage à la vitesse d'un cheval au galop.
Ils n'ont pour tout vêtement que le malo, lam- beau d'étoffe noué autour des reins; leurs chairs ruisselantes prennent au soleil des reflets d'or, la planche qui les supporte disparaît sous l'écume, et c'est un spectacle étrange que celui de ces hommes soutenus sur les eaux par une puissance invisible.


Monnier, Marcel:
Un printemps sur le Pacifique : Iles Hawaï
E. Plon, Nourrit et Cie, Paris, 1885.

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http://archive.org/details/unprintempssurle00monn


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Geoff Cater (2013) : Marcel Monnier : Surf Riding at Hilo, 1885.
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